Eliasse, nomme sa musique au carrefour entre le blues, le rock et les rythmes traditionnels comoriens, le Za ngoma. Le terme, aux Comores, désigne “tout ce qui vient des percussions”. Pour Eliasse il est un moyen de qualifier sa musique aux influences multiples (africaines, orientales et européennes) A l’instar de Keziah Jones, ce chanteur, compositeur et multi-instrumentiste originaire de Moroni, s’est mis à la musique sur le tard, en l’apprenant dans la rue, à défaut d’avoir le métro sur l’Ile. Une fois tombé dedans, il y a une dizaine d’années, les collaborations et concerts se sont succédés, comme si le jeune îlien d’alors avait toujours évolué dans cet univers artistique. Sur scène, cet autodidacte dépeint le spleen et la situation socio-politique propre à son archipel. Il oeuvre ainsi dans des groupes à géométrie variable et reste l’élément central de ces différents formats musicaux qu’il propose au cours de tournées en France et dans l’Océan indien. Après avoir habité quelques temps à Mayotte, il réside actuellement en France mais continue de chanter son Océan indien natal sur des thèmes qui font rêver plutôt qu’ils ne désillusionnement. Il est bien de ceux qui transforme la boue en or. Une aubaine pour nous.