Parmi les visions de l’entrepreneuriat culturel qui sont promues par les différents dispositifs d’accompagnement, on retrouve souvent le débat entre ceux qui promeuvent l’associatif et ceux qui défendent une approche capitalistique. Entre les premiers, qui souhaitent protéger la position unique des artistes et une vision de la culture comme intérêt général, et les seconds, pour qui la culture est un secteur économique comme un autre, le gouffre semble infranchissable.
Pourtant, certains font le pari de jeter un pont entre les deux rives. Sébastien Paule, d’Illusion & Macadam, nous a confié sa foi en l’existence d’une troisième voie.
A Montpellier, un écosystème local et collaboratif
Plus qu’une société de conseil ou d’ingénierie culturelle, Illusion & Macadam est un mini-écosystème qui accompagne le développement de la filière culturelle à Montpellier. Pôle de production, formations, festival, expertise comptable, conseil et accélérateur : la structure a grandi petit à petit au cours des 15 dernières années pour proposer aujourd’hui une réponse complète aux problématiques des entrepreneurs culturels. « Nous ne sommes pas une simple agence d’ingénierie ou de conseil » nous expose Sébastien Paule. « Ce que nous recommandons aux entrepreneurs de la culture que nous accompagnons, nous l’avons expérimentés nous-mêmes. En 15 ans, nous avons monté beaucoup de projets différents, et nous souhaitons à présent transmettre notre expérience. »
La société est fortement implantée dans l’écosystème culturel local. « Dans les territoires, on est obligé de s’adapter. Nous ne sommes pas à Paris ou à Lyon : même si une vie culturelle très dynamique existe à Montpellier, nous n’avons pas les mêmes moyens ici : pas de passé industriel qui aurait permis l’implantation de grandes entreprises friandes de mécénat. Nous ne sommes pas non plus axés sur le numérique ; en revanche il y a beaucoup d’entreprises de jeux vidéo. Donc, tout en nous inspirant de ce qui se fait dans de plus grandes villes, nous ne les singeons pas, mais nous avons développé une structure qui répond aux besoins du territoire. »
Et qui a pris la forme d’une SCIC (acronyme de Société Coopérative d’Intérêt Collectif, qui associe ses salariés mais aussi ses clients, ses fournisseurs ou d’autres entreprises locales à la réussite de l’entreprise) pour nourrir ses ambitions de développement de la vie culturelle locale au petit lait de l’intérêt commun.
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